La FDSEA, les Jeunes Agriculteurs et la Chambre d’Agriculture de l’Aveyron lancent une campagne de communication pour l’agriculture biologique en Aveyron, « Cultivons la Bio ensemble ».
Après avoir doublé en valeur entre les années 2015 et début 2020, de 6 millions à 12 millions d’euros, les ventes de bio marquent le pas en 2021. Le développement de ces dix dernières années a permis de répondre à la demande croissante des consommateurs. Les marchés sont maintenant matures et sont arrivés à un seuil qu’il faut consolider malgré un contexte inflationniste.
En 2022, tous les secteurs ont décroché. Le marché bio est en recul de 4,5 % des ventes dans la grande distribution, spécialisée ou pas.
Pour rebooster les ventes de la bio, la section Agriculture Biologique de la FDSEA et des JA et la mission bio de la Chambre d’Agriculture se sont associés pour déployer une campagne de communication intitulée « Cultivons la Bio ensemble ».
Lors de la conférence de presse de lancement, les responsables des trois organismes ont souhaité prendre le temps de réaffirmer les valeurs et les fondamentaux de l’Agriculture Biologique : mettre en avant le cahier des charges qui définit le mode d’emploi opérationnel et évoquer la période de conversion.
Pour être certifiés en agriculture biologique, les terres ou les élevages conventionnels doivent passer par une période de conversion. Durant ce délai, le producteur applique les règles du cahier des charges bio, mais ses produits et récoltes ne peuvent pas encore être commercialisés en tant que produits bio. Cette période peut être délicate pour l’agriculteur, techniquement et économiquement. Pour débuter sa conversion, l’agriculteur doit s’engager auprès d’un organisme certificateur qui contrôlera ensuite sa production, il doit également se faire connaître auprès de l’Agence Bio.
Les produits bio sont contrôlés à chaque étape de la chaîne, de la graine jusqu’à l’assiette (production, transformation, distribution). La consommation de produits issus de l’agriculture biologique est une contribution à la préservation de l’environnement et de la biodiversité. Dans les champs, le cahier des charges interdit : le recours aux pesticides, les engrais de synthèse, les OGM et l’utilisation des herbicides. Il favorise l’emploi de méthodes agricoles écologiques par une rotation pluriannuelle des cultures notamment. Concernant l’élevage, les animaux disposent obligatoirement d’un accès au plein air, d’espaces de vie adaptés à leurs besoins en extérieur comme en bâtiment d’élevage. Leur alimentation est 100 % issue de l’agriculture biologique. En ce qui concerne les produits transformés, ils sont composés de 100% de matières et ingrédients bio. Seuls 56 additifs d’origine naturelle sont autorisés pour cuisiner en bio sur les 320 autorisés en Europe.
Les responsables de la FDSEA, des JA et de la Chambre d’Agriculture souhaitent poursuivre leur campagne par une rencontre avec les parlementaires dans les prochaines semaines afin d’échanger sur les objectifs d’Egalim en restauration collective, dont l’obligation de 20 % minimum de produits biologiques.
L’Aveyron compte 1050 exploitations bio. C’est le troisième département français pour la surface certifiée bio (76 118 hectares).