Une enquête réalisée dans le cadre du dispositif Territoire d’industrie révèle que l’agglomération ruthénoise dispose de nombreux atouts pour une relance industrielle durable et prometteuse, après « le choc Bosch ».
Classée par l’Etat Territoire d’industrie pour tenter d’amortir le choc de l’annonce de la réduction de l’activité de Bosch, Rodez Agglomération a fait l’objet d’une étude approfondie de son tissu industriel, de ses capacités de relance et de ses fragilités. Cet audit, conduit par des spécialistes, sous la coordination de Nicolas de Coignac et en partenariat avec l’Agglo, les services de l’Etat, la CCI, l’agence régionale ADOcc… devait permettre d’identifier sur le terrain les entreprises porteuses de projets industriels innovants, prometteurs et créateurs d’emplois. Les meilleurs de ces projets ont ou pourront bénéficier d’un accompagnement exceptionnel de l’Etat (conseil juridique, conseil économique, expertises techniques, financements sur les fonds du plan de relance…) et/ou des dispositifs de la Région en matière de soutien aux entreprise. Les conclusions de l’étude viennent d’être rendues au président de Rodez Agglo, Christian Teyssèdre et à la préfète Valérie Michel-Moreau.
Plus de 200 entreprises ruthénoises ont ainsi été interrogées et il ressort de cette enquête que certaines d’entre elles présentent des projets de développement (38 retenus) suffisamment pertinents et prometteurs pour être soutenues par la puissance publique. Ces entreprises en phase de développement et qui promettent la création de plus de 300 emplois, sont : Gabriel Coulet, Housses Bancarel, Sud Découpe Industrie, Point Bâches et Stores, Ateliers du Rouergue, Menuiserie Devic, Frédo Compagnie, Udsma, RAGT Semences, KMP, Les Illuminés, Soud Hydro, Défi 12, AFG Foie gras, Battut Klimas, Ruthènes Viandes, Quincaillerie Angles, Sovia, ATS Laser, Belle et Fils, Du Roure 12, Porc Montagne, ruches Catusse, Litha Espresso, Les Chochottes, Lulilo, Menuiserie Traditionnelle Aveyronnaise. Les experts ont également identifié deux projets exogènes qui pourraient éventuellement voir le jour sur le territoire de l’agglomération : Actia (assemblage de blocs de batteries et de systèmes de traction électrique) et Sapaic, porté par Moteurs Bernard (moteurs à gaz pour groupes électrogènes). Ces deux projets pourraient être associés aux compétences de Bosch.
Par ailleurs, l’enquête suggère de positionner le tissu industriel ruthénois, dans le sillage de Bosch et Braley, sur les marchés très stratégiques de l’hydrogène. Ce positionnement viendrait en outre conforter le territoire aveyronnais dans son leadership national des départements producteurs d’énergies renouvelables. Les experts mandatés par la secrétaire d’Etat Agnès Pannier Runacher encouragent tous les acteurs locaux (opérateurs et utilisateurs, publics et privés) à se rapprocher les uns des autres pour créer sur le territoire un véritable écosystème local autour de la mobilité hydrogène, avec des donneurs d’ordre, des sous-traitants de rang, des fournisseurs de technologies et de services…
Bref, l’enquête réalisée dans le cadre du dispositif Territoire d’industrie décrit un territoire riche d’entreprises solides, agiles et innovantes, capables d’impulser un avenir industriel solide, mais qui devra aussi dépasser quelques faiblesses (enclavement, difficultés de recrutement…).