L’industriel de Bezonnes, Christian Braley, organise ce week-end la douzième édition de l’opération Terros du Cœur, sur le site d’Onet-Sébazac, permettant ainsi aux jardiniers amateurs de se fournir en terreau, tout en participant à une action de solidarité au profit des Restos du Coeur. Au-delà de ce rendez-vous certes fructueux mais encore de dimension locale, le transporteur-recycleur rêve de voir son concept s’étendre à tout le pays, à travers une marque nationale diffusée par un réseau de professionnels du recyclage de déchets verts.

« Une entreprise n’est pas faite que pour gagner des sous. » Partant de ce principe, Christian Braley a donc décidé, voila douze ans, de réserver une partie du compost qu’il fabrique à partir de déchets verts à une vente exceptionnelle au profit des Restos du Cœur de l’Aveyron. Bon an mal an, l’opération rapporte 5000 à 7000 euros à l’association. L’édition 2013 des Terros du Cœur aura lieu les 13 et 14 avril, de 9h à 18h. Outre la vente de terreau conditionné en sacs de 30kg vendus au prix de 4 euros, le site d’Onet, aux portes de Sébazac, accueillera aussi diverses animations grand public : marché aux fleurs, vins régionaux, artisanat, structures gonflables, jeux, contes occitans et musiques traditionnelles. Au cours des deux journées, le sculpteur Vincent Bernard fera des démonstrations de son art et réalisera des jeux en bois pour enfants, dont Christian Braley fera don à la commune de Bezonnes. De son côté, l’entreprise Braley profitera de ces journées pour présenter ses installations, une nouvelle semi-remorque symboliquement décorée et un petit camion électrique qui a récemment rejoint la flotte des véhicules de la société.

Une marque nationale

« Les Terros du Cœur apportent chaque année une somme rondelette aux Restos du Cœur ; imaginez cette somme multipliée à l’échelle de tout le pays », rêve Christian Braley. C’est pourquoi il va proposer au comité national de l’association créée par Coluche d’élaborer une charte qui ferait des Terros du Cœur une marque nationale. Le réseau des entreprises qui, comme Braley, produisent du compost et du terreau à partir des déchets, pourrait alors utiliser cette marque en échange de royalties et d’un engagement citoyen et environnemental.

« C’est une idée généreuse que nous allons soumettre au comité national des Restos du Cœur, assure Guy Bergeaud, représentant l’association nationale. Nous avons d’autres partenariats avec des entreprises privées ; il n’y a pas de raison que celui-ci ne débouche pas sur quelque-chose d’intéressant. C’est d’autant plus important pour nous que l’Europe préconise la suppression des aides qu’elle nous accordait jusqu’à présent. Cela représenterait un manque à gagner équivalent à 50 millions de repas par an. »

En attendant cet élan national, les Aveyronnais peuvent se rendre sur le site Braley d’Onet dès ce week-end.