La dernière exploitation d’ardoise de schiste du Cayrol continue de maintenir une production exigeante, pour le plus grand bénéfice du patrimoine et des paysages.
Comprendre d’où vient la pierre qui fait lauze ou ardoise et, au final, toit, voir le travail d’extraction grandeur nature, toucher du doigt l’effort prodigieux que cela nécessite et la ténacité des exploitants pour faire perdurer le savoir-faire d’extraction et de taille. Le préfet de l’Aveyron, Charles Giusti a pu saisir tout cela lors de sa visite de la dernière carrière d’ardoise de schiste en exploitation au Cayrol.
Le représentant de l’Etat était accompagné des deux exploitants, Léo Macary et Jean Michel Puech, de la SAS La Bleue du Cayrol, du président de la Communauté de Communes Comtal, Lot et Truyère, engagée dans une démarche de valorisation de la filière pierre et de Patrice Gintrand, Architecte des Bâtiments de France.
L’architecte a souligné l’importance de garder vivante cette matière première essentielle aux bâtiments et aux paysages et de faire perdurer les compétences en matière de clivage, taille, mais aussi par extension, de couverture.
Mettre à jour un filon n’est pas chose facile car il faut bouger beaucoup de pierre pour le localiser et le rendre exploitable. Il se dérobe parfois, contredisant une logique de pensée humaine. C’est aussi ce qui en fait un produit rare et objet de grande attention.
Ce fut l’occasion pour le président de l’intercommunalité, Nicolas Bessière, d’évoquer le travail entrepris par la communauté depuis 2017 en direction de la filière pierre, notamment en contribuant au programme Massif central Laubapro, en appuyant la relance de la carrière, en favorisant l’utilisation de la pierre dans les travaux communautaires et, plus récemment, en organisant avec le CNFPT et l’Association des Bâtisseurs en Pierre Sèche une formation « mur de soutènement en pierre sèche », pour les agents territoriaux.