Sarah et Gary ont choisi le Nord Aveyron, les ânesses et les vertus de leur lait pour refaire leur vie comme ils l’entendaient, dans les paysages de leur choix.
A Nantes, Gary Calvinhac et Sarah Delalleau avaient de bons jobs : lui, contrôleur de gestion ; elle, ingénieur en recherche médicale. Mais le cœur, pourtant, n’y était pas vraiment. Et le Covid et ses confinements successifs ont encore rajouté au doute. C’est comme cela que le jeune couple s’est retrouvé en quelques mois dans une ferme d’Albinhac, près de Brommat, à élever des ânesses et à transformer leur lait en cosmétiques. Là, dans cette maison appartenant à la grand-mère de Gary, perdue aux confins de l’Aveyron et du Cantal, l’entreprise Les Anesses du Carladès est devenue le projet d’une vie qui démarre à 24 et 26 ans.
Les deux jeunes entrepreneurs ont profité de leurs vacances aveyronnaises pour faire une rapide étude de marché ; ils se sont formés à l’élevage des ânes ; ils ont aménagé un laboratoire au rez-de-chaussée de la maison ; Sarah a mis à profit son métier pour formuler les produits ; ensemble, ils ont vendu leurs premiers savons au lait d’ânesse en juillet 2021.
Aujourd’hui, l’élevage compte douze ânes. « Dès que l’opportunité se présentera, nous souhaiterions acquérir une peu plus de terrain pour porter le troupeau à une quinzaine d’ânes », projette Gary. Les ânesses sont traites à la main (un litre par jour et par animal, pour que les ânons aient de quoi se nourrir) et le lait est intégré dans les cosmétiques dans de généreuses proportions. « Entre 20 et 30%, selon les produits, explique le jeune chef d’entreprise. C’est beaucoup plus que dans la plupart des produits au lait d’ânesse que l’on trouve dans le commerce. De plus, le fait que nous fabriquions tout nous-mêmes nous permet de garantir au consommateur plus de traçabilité et des prix moins élevés. » Les Anesses du Carladès ont bénéficient par ailleurs du label Fabriqué en Aveyron.
La gamme compte des savons (lavande, thé d’Aubrac, gentiane, amende et miel, nature…), un shampooing solide qui sera commercialisé dans quelques semaines et une crème hydratante. Tous ces produits bénéficient des bienfaits du lait d’ânesse, reconnus depuis des millénaires : hydratation, nourrissage, protection… Pour la diversification et la gourmandise, les Anesses du Carladès produisent aussi quelques friandises au lait d’ânesse : sucettes, berlingots, caramels. A partir de l’été prochain, Sarah et Gary prévoient aussi d’accueillir des visiteurs à la ferme, avec visite de l’élevage, soin aux animaux, fabrication de cosmétiques.
Les produits des Anesses du Carladez se trouvent en ligne, sur quelques marchés du Nord Aveyron et du Cantal, dans quelques boutiques à Rodez, Aurillac, Espalion, Estaing, Mur-de-Barrez…
Savoir plus : www.anesses-carlades.fr