Du fin fond du Larzac, le Sac du Berger va son bonhomme de chemin, avec une gamme de sacs et de maroquinerie haut de gamme, qui conquiert de plus en plus de clients partout en France et même ailleurs.
Avant de l’apercevoir à l’épaule d’urbains chics et affairés, c’est d’abord au flanc des bergers des causses, des Cévennes et autres terres de pastoralisme que l’on a vu ce sac de cuir, des siècles durant. Jusqu’à ce que Jean-Pierre Romiguier s’en empare et l’engage sur de nouveaux chemins plus fréquentés, conduisant jusqu’au cœur des villes et de clients exigeants, en quête d’un accessoire de mode pratique, unique et durable. Le Sac du Berger est ainsi devenu le produit phare de l’atelier éponyme, créé en 1980 à Layrolle, en bordure du Larzac.
D’abord seul, inspiré par la culture de se terre d’origine et l’histoire de l’agropastoralisme, apprenant pas à pas le choix et le travail du cuir, Jean-Pierre Romiguier a lentement fait évoluer le sac des origines pour lui conférer plus de légèreté, plus d’élégance et plus de soin dans les finitions, sans jamais s’éloigner du modèle. Assemblage de cuirs souples et de cuirs épais aux coutures invisibles, agrémenté d’une bouclerie en laiton massif, ce sac est l’authentique sac du berger, héritage séculaire du pastoralisme méridional, encore utilisé de nos jours par les bergers transhumants du sud de la France. Le sac est entièrement fabriqué à la main dans l’atelier de Layrolle. Les milliers de curieux qui viennent chaque année visiter la fabrique peuvent en attester.
« Je suis né ici et j’ai ouvert cet atelier en autodidacte, en m’appuyant sur la culture et les pratiques locales, explique Jean-Pierre Romiguier. J’ai appris le métier sur le tas et développé mon activité avec la double volonté de faire vivre une tradition et de créer de la richesse pour le territoire. » Ainsi, l’atelier du Sac du Berger est devenu une petite entreprise, qui emploie une dizaine de personnes, génère un chiffre d’affaires annuel de 700 000 euros, fait venir 3000 visiteurs par an à Layrolle et véhicule à travers la France l’image du Larzac et du sud-Aveyron.
Au-delà des seuls modèles de sacs du berger (5 tailles et 3 couleurs), la gamme de l’atelier s’est étoffée au fil du temps. Petite maroquinerie, chaussures, vêtements en laine et en peau lainée sont également fabriqués à Layrolle, toujours inspirés par le quotidien des bergers : cabas, sacs à main, pochettes, trousses, portefeuilles, ceintures, capes et manteaux, vestes, sandales et chaussons…
L’essentiel des ventes se fait en direct, soit à l’atelier-boutique de Layrolle, soit au magasin de La Couvertoirade, soit sur internet. Un tiers des ventes est réalisé par un réseau de détaillants un peu partout en France. Le Sac du Berger est également diffusé au Japon. « Les choses se mettent en place lentement », tempère Jean-Pierre Romiguier. Ce sont pourtant déjà 400 ou 500 pièces qui sont vendues chaque année au pays du soleil levant.
Savoir plus : www.lesacduberger.com