La reconnaissance dont jouit l’agence EDF Une rivière un territoire, en matière d’innovation, démontre que l’on peut aussi inventer le futur à partir d’un territoire que rien ne prédisposait à la créativité.

Photo : Alain Picasso et Christian Braley

Photo : Alain Picasso et Christian Braley

Il y a quelques semaines la MIT  Technology Review, la revue scientifique du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) a remis les prix de son concours annuel Innovators Under 35 France, qui récompense des inventions combinant technologies émergentes, innovation et solutions créatives, qui répondent aux challenges de la société d’aujourd’hui et révolutionnent le quotidien. Dix jeunes Français ont ainsi été récompensés, l’un pour un système d’éclairage urbain basé sur la bioluminescence, d’autres pour leurs drones inspectant les impacts de foudre sur les avions de ligne, un système de télésurveillance des artères pour guérir les maladies cardiaques, etc. Le prix « Innovateur social de l’Année » a été décerné à Clémentine Chambon, cofondatrice de la clean-tech Oorja, qui utilise la technologie solaire et la biomasse hybride dans son modèle de production d’électricité pour fournir une source plus fiable, économique et durable d’énergie destinée aux communautés rurales en Inde. Grâce à ce projet, 450 millions de personnes pourraient ainsi avoir accès à l’électricité. Or, parmi les jurés chargés d’étudier et de noter le projet Oorja de Clémentine Chambon figurait Alain Picasso, directeur de l’agence EDF Une rivière un territoire DEVELOPPEMENT de Rodez. Selon lui, le projet Oorja est « ambitieux et offre d’importantes retombées positives ». Quant à Clémentine Chambon, il estime qu’elle démontre « des qualités de leader de projet, tant techniquement que dans la communication. »

Ce n’est pas la première fois que le directeur de l’agence Une rivière un territoire est invité à participer à des jurys de concours d’innovation. Il avait déjà amené le projet Sofrinnov à décrocher le grand prix du concours Midinnov 2016 à Toulouse, il a aussi participé au jury French Tech, le label français attribué par l’Etat à des pôles métropolitains reconnus pour leur écosystème de start ups.

Pour Alain Picasso, sa présence dans de tels jurys est la preuve que l’agence est reconnue un peu partout comme une structure familière de l’innovation. « L’innovation, c’est même l’ADN de l’agence, appuie le directeur. Ce dispositif était déjà innovant par son mode de conception, fruit d’une co-construction avec les acteurs du territoire. L’agence se montre innovante, aussi, au regard des résultats probants qu’elle obtient, par exemple, avec la filière méthanisation : Atelier Innovation, programme de recherche avec la chambre d’agriculture, participation à un projet national de l’INRA visant à cartographier au niveau national le gisement de déchets agro-industriels, accompagnement des projets avec deux unités aidées financièrement en exploitation en Aveyron… »

L’agence de Rodez est aussi à la pointe du développement de l’hydrogène avec le lancement d’une démarche de fédération d’acteurs locaux pour répondre, avec Braley, à un appel à projet du programme H2 de l’UE pour la création de couloir hydrogène pour la mobilité. Le projet aveyronnais a intégré un consortium (France-Allemagne-UK et pays scandinaves) et a été retenu parmi les trois premières stations de distribution d’H2 de France (avec Paris et Sarraguemines). Rodez aura même la station de plus grande capacité. L’agence est aussi impliquée dans un second appel à projet du programme Inter-Reg Poctefa, visant à rapprocher les régions transfrontalières des Pyrenées avec la proposition d’un projet H2Piyr associant EDF-Ondulia et l’agence régionale Madeeli pour la France, FEDA en Andorre (électricien), la Catalogne et l’Aragon. Ce projet  propose une route de l’hydrogène entre Rodez et Saragosse, avec 5 nouvelles stations H2, une flotte de véhicules et un programme de recherche.

« Cette reconnaissance nationale de l’agence comme vecteur d’innovation prouve aussi que l’innovation n’est pas réservée aux grandes métropoles. Des territoires comme l’Aveyron, que l’on pourrait considérer comme assez peu prédisposés aux technologies de pointe, peuvent aussi abriter des champions de l’innovation. »