Récemment, le Parc naturel régional de l’Aubrac a réuni au cinéma de Chaudes-Aigues les professionnels du tourisme pour un temps de travail concerté sur le développement d’une économie touristique durable en Aubrac.
Parmi les thématiques étudiées figurait « Valeurs Parc naturel régional », la marque collective et nationale, attribuée aux professionnels qui le souhaitent et qui partagent trois valeurs essentielles. « Ces valeurs sont l’attachement au territoire, une forte dimension humaine et sociale, ainsi que la préservation et la valorisation de l’environnement et des patrimoines », a expliqué Laurent Mouliade, l’un des premiers hébergeurs de l’Aubrac à s’être engagé dans la marque. « C’est aussi une démarche volontaire d’évolution des pratiques », poursuit Régine Pechberty, chargée de mission au Parc. « Nous accompagnons les hébergeurs qui souhaitent rénover leur bâti, économiser les ressources, entretenir leurs extérieurs en favorisant la biodiversité et les essences locales, etc… ». Dans le même esprit, la charte « Engagés pour le végétal » est proposée par la Fédération de lutte contre les organismes nuisibles (FREDON). Sophie Albespy, l’animatrice de cette charte, est venue présenter le travail fait avec les campings et les échanges ont pu s’installer avec les hébergeurs touristiques présents, tout aussi concernés par les questions d’entretien des espaces verts. Philippe Champetier, du Camping du Val de Saures à Entraygues sur Truyère, a témoigné des évolutions rapides de pratiques qu’il a pu mettre en place avec succès.
Dans une seconde partie, Joris Pesche, chargé de mission Randonnées au Parc, est venu présenter un projet d’aire de bivouac porté par l’Association des Parcs du Massif central. En concertation avec les différents acteurs locaux, élus de la commune et Saint Flour Communauté, c’est à Maurines, sur le Parking des Treize Vents, qu’un lieu a été identifié. A proximité des sites d’escalade des gorges du Bès et traversé par plusieurs itinéraires de randonnées, le secteur manque d’offres d’hébergement et le bivouac sauvage est pratiqué. Le site accueillerait des plateformes pour installer deux à trois tentes ou pour dormir à la belle étoile, ainsi qu’un panneau d’information et des toilettes sèches entretenues par les services de la communauté de communes. Le projet a soulevé beaucoup de questions avant d’être unanimement salué. « Le tourisme durable doit aussi être un tourisme accessible à tous, cette aire de bivouac répond à un réel besoin pour les vacanciers itinérants et permettra d’améliorer la situation existante », s’est satisfait Marc Guibert, vice-président du Parc. « Elle a vocation à être dupliquée ailleurs en Aubrac et nous accompagnerons bien évidemment les collectivités qui le souhaiteraient ».