L’association porteuse de la candidature au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco a récemment tenu sa première assemblée générale et s’est mise en ordre de marche.
Cela fait maintenant cinq ans que l’idée est dans l’air : faire inscrire la ganterie millavoise et, autour d’elle, tout l’agropastoralisme local, au patrimoine culturel immatériel (PCI) de l’Unesco. Ce vœux a d’abord été soutenu par Olivier Fabre (Maison Fabre). Il est maintenant portée par l’Association Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel du Pays de Millau, constituée à cet effet.
Aujourd’hui, le territoire entame officiellement une démarche de candidature sur la liste représentative du PCI pour « les savoir- faire liés à la ganterie traditionnelle des femmes et des hommes en pays de Millau : de l’agropastoralisme à la transformation des matières naturelles, à l’art de confectionner le gant. »
« Nos savoir-faire sont précieux, comme le sont les matières que nous travaillons et les gestes que nous accomplissons, explique Olivier Fabre. Ils révèlent aux femmes et aux hommes du Pays Millavois, notre identité, notre humanité, qu’à tout prix, il nous faut sauvegarder. L’ensemble des praticiens, des élus, des populations, des acteurs culturels et scientifiques, œuvrent avec passion afin d’enseigner, de transmettre et de voir durer ces savoir-faire d’exception, hérités depuis plusieurs
générations. »
Malgré les règles de distenciation sociale imposées par la pandémie de Covid-19, l’association vient de tenir sa première assemblée générale en visoconférence, au cours de laquelle ont été précisées ses missions et constituées ses équipes.
L’association doit donc co-porter, avec les collectivités locales, mairie de Millau et communauté de communes Millau Grands Causses, le projet de candidature au patrimoine français et au PCI de l’humanité des savoir-faire liés a la ganterie traditionnelle des femmes et des hommes du pays de Millau : de l’agropastoralisme à la connaissance des matières naturelles, à l’art de confectionner le gant. Elle représente une filière, avec ses praticiens détenteurs des savoir-faire liés à la ganterie
millavoise auprès de l’Unesco en étroite collaboration avec le Ministère de la Culture et la
délégation française auprès de l’Unesco et de la participation des populations. Elle accompagne les mesures de sauvegarde liées à la démarche de candidature de façon inclusive, en association avec les partenaires et collectivités territoriales. Elle favorise la collaboration et la valorisation des savoir-faire de praticiens partageant un savoir-faire commun lié à la ganterie sur le territoire
national et international. Elle valorise à l’international l’expertise territoriale et multiplie les échanges multilatéraux.
Nadia Bédar est directrice du projet de candidature.
Le conseil d’administration est constitué comme suit.
Olivier Fabre, président, membre du bureau ; Christian Rubio, trésorier, membre du bureau.
Membres du bureau : Alexandre Vialettes, berger, éleveur ; Pierre Cassan, berger, éleveur ; Jérôme Redoulès, berger, éleveur ; Jérôme Faramond, soigneur, éleveur ; Béatrice Weirich, ingénieure des techniques agricoles ; Wendy Richard, mégissière ; Caroline Krug mégissière ; Philippe Caussignac, expert laine, filature ; Pascal Gautrand, expert laine ; Jean-Pierre Romiguier, sellier maroquinier, expert filature ; Lucie Héran, maitre-gantière et présidente du Pôle Cuir Aveyron ; Julien Vidal, maitre gantier ; Stéphanie Barbe, maitre-gantière ; Christian Canillac, coupeur ; Franck Boélhy, président du Conseil National du Cuir ; Jérôme Redoulès, président Agno InterPro (1750 éleveurs) ; Jérome Faramond, président de l’APLBR (Producteurs de Lait de Brebis de Roquefort) ; Suzanne Barthe, vice-présidente Cercle Généalogique de l’Aveyron ; Jean-Louis Cartayrade, président Etudes Millavoises ; Bernard Quintard, doyen diocèse (fêtes, rituels et pratiques sociales) ; Jean-Marc Bollon, président Association Sauvegarde et Promotion du gant de Grenoble.