La micro-brasserie Oppida, créée dans le cadre du tiers-lieu Station A à Rodez, se voit contrainte d’aller brasser ailleurs. Une occasion, pour Chloé Mirabel, de voir un peu plus grand et un peu plus loin.
A peine entrée dans la profession de brasseuse et déjà confrontée à l’adversité. Chloé Mirabel, 25 ans, fondatrice de la micro-brasserie Oppida, doit trouver de nouveaux locaux pour continuer d’exercer le métier qu’elle avait récemment choisi, répondant à quelques-unes de ses passions : le vin, la gastronomie, le terroir… Oppida, en effet, a été créée dans les anciennes écuries du haras de Rodez, dans le cadre du tiers-lieu Station A. La jeune brasseuse a élaboré ses premières recettes, a convaincu ses premiers amateurs. « Ma bière semble plaire, c’est très encourageant », dit-elle. Elle avait aussi construit un écosystème avec la Boriette, la ferme du tiers-lieu qui utilisait les drèches de houblon, avec la Prairie, le restaurant qui servait ses bières, avec les événements organisés par les acteurs installés au haras.
Mais Station A a été priée par l’agglomération ruthénoise, propriétaire des lieux, d’aller pratiquer dans d’autres laboratoires son effervescence entrepreneuriale. Oppida doit déménager. Au passage, Chloé Mirabel a perdu son premier et principal client, la Prairie, contraint lui aussi d’aller cuisiner dans d’autres pâturages.
Qu’à cela ne tienne, la jeune femme ne lâche pas l’affaire et s’est dit que cette mésaventure est l’occasion, pour sa très jeune entreprise, de prendre un nouvel élan, de voir plus grand et plus loin. Pour ce faire, elle a lancé une recherche de financement participatif sur la plateforme Miimosa, espérant en obtenir 8 000 €.
Grâce à ces fonds, la jeune cheffe d’entreprise compte mettre en œuvre le plan de développement de son activité : déplacer la brasserie dans de nouveaux locaux suffisamment grands pour accueillir 8 cuves, un groupe de froid, une machine pour la mise en fûts et une machine pour la mise en canettes ; démarcher de nouveaux clients ; se doter d’outils de communication (sous-bocks, cavaliers de tireuses, verres Oppida). A terme, Chloé Mirabel souhaite également créer un espace bar et dégustation et convertir toute sa production en bio.
Pour contribuer : https://miimosa.com/fr/projects/oppida-micro-brasserie-a-rodez