En une quinzaine d’années d’existence, le bureau d’études environnementales installé dans le village de Vimenet s’est imposé comme une référence nationale de l’étude d’impact des éoliennes sur la faune et des solutions pour les porteurs de projets éoliens.
Tout à la fois assurer la protection de la faune sauvage et permettre la construction et l’exploitation d’infrastructures ayant un impact important sur l’environnement : routes, barrages, carrières… Mais surtout, parcs éoliens. Tel est le délicat travail du bureau d’études environnementales Exen (pour Expertise Environnementale), installé dans le village de Vimenet et qui, aujourd’hui, en France, a acquis la réputation d’être un juge de paix impartial, entre intérêts économiques (ses clients) et nécessité écologique (sa conviction). Exen, en particulier, est devenu un spécialiste de la protection des chauves-souris, première espèce animale touchée par la présence d’éoliennes. « Bien que notre métier puisse avoir une connotation militante, nous avons développé une approche technique très approfondie des projets éoliens, explique Yannick Beucher, patron et fondateur d’Exen. C’est ce qui nous permet de gérer les conflits d’intérêt auxquels pourrait être confrontée notre activité. D’une part, notre expertise et nos méthodes de travail produisent des chiffres et des constats objectifs et incontestables ; d’autre part nous sommes en capacité de proposer à nos clients des solutions qui rendent leurs projets conformes aux réglementations et peu impactant sur l’environnement : redimensionnement, déplacement, mode d’exploitation adapté… » Exen est connu pour cela et ses clients (tous les grands opérateurs éoliens présents en France) lui font confiance.
Exen a été créé en 2005 par Yannick Beucher, doté de la double formation d’écologue-naturaliste (la passion) et d’ingénieur agronome (la raison). L’éolien, à ce moment, entrait dans sa phase de développement en France. L’étude d’impact environnemental était alors un métier en pleine construction. Une page blanche que Yannick Beucher a beaucoup contribué à remplir puisqu’il a été missionné par le ministère de l’Environnement, en 2010, pour coordonner la rédaction du premier guide officiel des bonnes pratiques en la matière. Même s’il a évolué, le guide est toujours en vigueur aujourd’hui. Autre fait d’armes au crédit du bureau d’études Aveyronnais : son travail a permis de réduite de manière très spectaculaire la mortalité du parc éolien de Castelnau-Pégayrol, qui était auparavant le plus meurtrier d’Europe pour les oiseaux et les chauve-souris. C’est également au bureau d’étude aveyronnais que l’on doit la découverte, en Auvergne, d’une espèce de chauve-souris inconnue auparavant et cependant la plus grande de France.
A ce jour, plusieurs centaines de parcs éoliens en France ont bénéficié de l’expertise d’Exen pour trouver la configuration et le mode d’exploitation les plus satisfaisants tout en réduisant leur impact sur la faune. « Notre métier, tout nouveau, a pris tout son sens en 2012, quand les éoliennes sont devenues des installations classées pour l’environnement (ICPE), avec toutes les contraintes et réglementations qui y sont liées », explique Yannick Beucher. Le bureau d’études emploie aujourd’hui une trentaine de personnes, écologues, naturalistes, ornithologues, cordistes (pour la maintenance)… Cela représente une vingtaine d’équivalents temps plein.