Les entreprises de l’agglomération ruthénoise ne cessent de créer des emplois nouveaux chaque année, ce qui génère un solde net d’emplois très substantiel et fait du chef lieu de l’Aveyron un cas à part dans le département et la région.

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Sur le plan de l’emploi, alors que le taux de chômage peine à baisser dans tout le pays après plusieurs années d’augmentation, l’agglomération de Rodez fait figure d’exception départementale, régionale, voire nationale. Le taux de chômage y est aujourd’hui un peu au-dessus de 6%, alors qu’il est supérieur à 7% dans l’ensemble de l’Aveyron et à plus de 10% dans la région LRMP. Le nombre d’emplois par habitant de l’agglomération est aujourd’hui de 0,62, soit le meilleur score de toute la région. Ce qui fait dire à Jean-Philippe Sadoul, vice-président de la communauté de communes, que « le bassin d’emploi de Rodez est engagé dans une forte dynamique. »

Il en veut pour preuve la progression du nombre d’emplois créés : 815 au cours du premier semestre  2016, ce qui contribue à une progression de 24% sur un an. « Dans le même temps, l’emploi dans la grande région n’a augmenté que de 12% », se plaît-il à signaler. Pour les huit dernières années, le solde net de créations d’emploi dans le bassin de Rodez s’élève à 5200. « Et, ajoute-t-il, 22,5% des emplois de l’agglomération ruthénoise sont des emplois productifs, c’est-à-dire des emplois qui créent de la valeur ajoutée. »

Cependant, il n’échappe pas à Jean-Philippe Sadoul que ces créations d’emploi sont à mettre d’abord au crédit des entreprises et de leurs dirigeants. « Rodez a la chance de compter sur son territoire des entreprises très performantes dans plusieurs secteurs d’activité, insiste-t-il. La filière agroalimentaire, en particulier, est très présente puisqu’elle fournit pratiquement la moitié des emplois salariés du territoire. A côté de cette agro-industrie, la mécanique tient une place importante, avec quelques beaux fleurons comme Bosch ou Sofop. Les nouvelles technologies, également, se développent dans l’agglomération. Au-delà des activités industrielles, le tourisme est aussi un secteur où le territoire a encore de la croissance à gagner. »

A côté des entreprises, la collectivité peut aussi s’attribuer une part de ce succès. « Depuis 2008, nous nous sommes engagés dans un programme très volontaire de création et de modernisation des parcs d’activités du territoire au profit de l’installation de nouvelles activités, rappelle Jean-Philippe Sadoul. Cette politique a un effet de levier intéressant puisque, chaque fois que la collectivité vend un terrain 100 000 euros, c’est en moyenne un investissement de 450 000 euros que l’entreprise y réalise. C’est autant d’argent qui va dans l’économie résidentielle. »