Demooz est une plateforme web inventée par l’Aveyronnais Geoffrey Vidal, qui permet aux personnes souhaitant acquérir un nouveau produit high-tech de l’essayer chez un particulier qui le possède déjà. Demooz sera bien sûr au salon Oninnov.

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C’était en 2010 et le jeune castonétois était fraîchement diplômé de l’école d’ingénieurs informatiques de Rodez, 3IL. « Avec mon premier salaire, j’ai eu envie de m’offrir un vidéo projecteur de home cinema, raconte-t-il. Après avoir repéré sur le net le modèle qui me plaisais, j’ai cherché à voir comment cela fonctionnait en allant faire le tour des magasins. Impossible d’en trouver un en fonctionnement, jusqu’à ce que, par hasard, un ami m’apprenne qu’il venait d’en acheter un… ». Ainsi est née l’idée de Demooz. Quelques années plus tard, l’idée est devenue une startup pleine de promesse, qui a trouvé son modèle économique et convaincu des partenaires financiers, des marques internationales, des spécialistes reconnus (Demooz compte le fondateur de Yahoo ! parmi ses conseillers stratégiques) et quelques milliers d’utilisateurs. « Nous avons aujourd’hui un réseau de 30 000 « demoozers », les démonstrateurs volontaires, dans tout le pays, qui permettent aux intéressés d’essayer une centaine de produits différents », explique encore Geoffrey Vidal, qui a créé l’entreprise avec son père Régis et un jeune associé, Pierre Musso.

Parmi ces produits, il y a essentiellement des objets high-tech : tablettes, ordinateurs, matériel audio, vidéo, montres connectées, robots ménagers, jeux… Plus la valeur du produit est élevée, plus l’idée de l’essayer avant de l’acheter est pertinente. Demooz met donc en relation les acquéreurs potentiels et les possesseurs, gratuitement, afin qu’ils conviennent ensemble d’un rendez-vous à domicile ou dans un lieu public pour une démonstration ou un essai. C’est ce que l’on appelle le try and buy, forme de consommation collaborative appelée à un fort développement.

Pour l’heure, c’est surtout un public urbain qui utilise Demooz. La plupart des « demoozers » sont concentrés en Ile de France et dans les métropoles régionales. « « Notre objectif est d’atteindre 200 000 utilisateurs en France et en Europe, explique Geoffrey Vidal. Le marché du try and buy en est à ses balbutiements, tout est à inventer, mais il se développe à très grande vitesse. A nous d’y trouver notre place. » La plateforme pourrait également élargir la gamme des produits proposés à l’essai : bricolage, électroménager et même les automobiles. « Si vous souhaitez vous offrir une Lamborghini, mieux vaut vérifier avant si c’est vraiment la voiture qu’il vous faut », plaisante le jeune patron.

La plateforme Demooz n’intéresse pas que les particuliers. Depuis quelques mois, la startup a convaincu de grandes marques high-tech de signer des partenariats avec elle. « Nous leur faisons la promesse de disposer de show rooms chez des particuliers, qui sont équipés gratuitement de leurs produits en échange de leur accueil. Les marques nous rémunèrent sur les ventes réalisées à la suite de ces démonstrations. » Parmi ces partenaires, Demooz compte Devialet, fabricant français d’enceintes acoustiques très haut de gamme, les projecteurs, scanners et montres connectées Espson, l’entreprise Bleujour et son ordinateur le Kubb…

Demooz, dont la presse spécialisée et économique parle de plus en plus souvent, emploie aujourd’hui une dizaine de personnes. Le siège est à Bordeaux, mais l’équipe opérationnelle est basée à Toulouse.

Savoir plus : demooz.com