Souhaitant développer l’utilisation d’un biocarburant à base d’huile de colza, le patron de l’entreprise de transport a fait semer son propre champ de colza et lui a donné la forme de la croix d’Occitanie.
Dans sa volonté de convertir peu à peu sa flotte de camions vers moins d’émissions de carbone, l’entreprise Braley de Bezonnes va jusqu’au bout de sa logique. On peut même dire qu’elle y met les plus belles formes.
Il y a quelques mois de cela, en effet, l’entreprise s’est fait livrer une cuve spéciale pour stocker un biocarburant à base d’huile de colza français, renouvelable et tracé, qui fait désormais rouler quelques-uns des camions du transporteur aveyronnais. Parallèlement, le chef d’entreprise aux origines paysannes a souhaité mettre à contribution le causse de Bezonnes qui l’a vu naître. Il a ainsi semé quelques hectares de colza qui, une fois récolté en juillet, produira son compte d’huile qui entrera dans la composition de son biocarburant. Et, parce que Christian Braley est plus qu’aucun autre attaché à ses origines, il a donné à son chant d’oléagineux la forme de la croix occitane, dessinée à l’aide d’un GPS et visible de très loin depuis le ciel.
Cette empreinte remarquable s’inscrit pleinement dans la volonté du chef d’entreprise de mettre en valeur la terre, pourtant si pauvre, qui a accompagné son développement et ses succès. Christian Braley n’en est pas à sa première initiative personnelle pour restaurer ici un élément patrimonial emblématique du causse, préserver là une tradition populaire et ancienne, sauvegarder ailleurs le témoignage d’une activité oubliée, propre à ce territoire.
Dans la démarche environnementale de l’entreprise et le remplacement du gazole par des carburants plus vertueux, le biocarburant à base d’huile de colza arrive après l’utilisation du gaz naturel pour véhicules et avant le déploiement de l’hydrogène sous la forme de piles à combustibles pour motorisation électrique.