Rachetée par Benoît David, la prospère entreprise aveyronnaise Bousquet Viande fait désormais partie d’un groupe régional qui a élargi son marché et ses moyens.
Créée il y a près de 30 ans par Jean-Marie Bousquet, la société Bousquet Viande, à La Primaube, a changé de mains fin 2018. Benoît David en est le nouveau patron, bien décidé à faire prospérer l’affaire sans la dénaturer. « Le credo de l’entreprise a toujours été : la bonne qualité pour tous, rappelle Benoît David. Nous n’allons pas changer. Cette recherche de qualité, notre savoir-faire, nos méthodes de travail, notre volonté de nous approvisionner localement et de contribuer à maintenir de l’emploi sur le territoire… Tout cela a du sens et nous va bien. »
De bonnes bêtes (bœuf, veau, porc, agneau) sélectionnées pour la plupart (80%) dans un réseau de fermes aveyronnaises, deux abattoirs de proximité (Rodez et Villefranche-de-Rouergue), des bouchers qui connaissent leur métier et un outil de production qui n’a cessé d’être modernisé au cours des années : c’est la recette du succès de Bousquet Viande. L’entreprise de découpe et de transformation de viande compte aujourd’hui des milliers de clients (restaurateurs, bouchers détaillants, services de restauration collective) dans toute l’Occitanie, elle emploie une centaine de salariés, dispose d’un atelier de 5000 m2 à La Primaube, près de Rodez, d’un dépôt frigorifique près de Toulouse et réalise un chiffre d’affaires d’environ 25M€. « Nous faisons un tout petit peu de GMS, mais hors contrat, pour conserver notre liberté », précise encore Benoît David. Une partie de la production de l’entreprise bénéficie de garanties d’origine et de qualité : Agneau fermier Lou Paillol, Veau d’Aveyron et du Ségéla, bœuf race Aubrac, porc Saveur Gourmande, Agriculture biologique (AB), Fabriqué en Aveyron.
Chacun à sa place et une place pour tous. C’est la stratégie du nouveau propriétaire qui, pour assurer le développement et la pérennité de l’entreprise, imagine un réseau de petites sociétés ayant chacune une spécialité liée à une histoire et à un territoire. C’est ce que ce cadre commercial parisien (originaire du Limousin), passé par Mercedes France, puis Michelin Asie, puis le groupe breton d’agrofournitures Roullier, a commencé à faire. Piqué par le virus de l’entreprenariat, Benoît David a voulu devenir le patron de sa propre entreprise. Pour ce faire, il a racheté en 2014 la maison Coudeyrat à Bugue, en Dordogne. Cet atelier familial abat et transforme 80 porcs par jour, emploie une trentaine de personnes et vend ses produits sur un marché de proximité. Les deux entreprises du groupe David peuvent ainsi s’épauler mutuellement pour accroitre et diversifier leur clientèle de professionnels dans tout le Sud-Ouest et développer leurs moyens logistiques.