Entreprise Debout !
Donc, certains travailleraient le jour et d’autres penseraient la nuit. C’est une idée nouvelle et inattendue car nous pensions vraiment que les deux étaient liées et indissociables.
Nos entrepreneurs, ces petits, ces besogneux, ces mal considérés, appelés quelquefois exploiteurs, le jour se lèvent tôt, se retroussent les manches, sont sur le terrain, animent leurs équipes pour assurer la survie et le devenir de leurs entreprises et de leurs collaborateurs.
Mais aussi, la nuit, réfléchissent, pensent, se tracassent, se font souvent beaucoup de soucis, pas pour refaire le monde mais simplement parce qu’ils ont la préoccupation de leurs échéances, de leurs carnets de commande, de leur gestion humaine, de leur comptabilité et, bien entendu, de leur avenir.
Oui, nuit et jour, un dirigeant a l’obligation d’être au cœur de l’action et de l’anticipation, particulièrement dans ces périodes troubles et pleines d’incertitudes où la contestation règne en maître avec comme conséquence l’ensemble de ses excès.
Je suis consterné lorsque l’on voit régulièrement, dans les manifestations quasi quotidiennes, favorisant un terroir fertile pour des casseurs masqués, qui cagoulés, huent, insultent et balancent pavés, barres de fer et j’en passe sur nos forces de l’ordre. Elles n’ont, hélas, d’autres choix que de se laisser cracher dessus et frapper car les instructions au plus haut niveau sont formelles : pas de bavures policières.
Si dans un mouvement de défense, pour se protéger, ou parfois de révolte compréhensible un incident ou un accident se produit on évoque immédiatement les violences policières et les casseurs deviennent des victimes !!!
Ces voyous, qui dans leur jouissance de destruction, s’en prennent sans aucune retenue à l’outil de travail de nombreux entrepreneurs et de leurs salariés, brisant vitrines et magasins, provoquent désolation et affaiblissent encore davantage une économie qui connait déjà suffisamment de difficultés.
Comment accepte-t-on que des manifestations pourtant interdites se déroulent malgré tout ? Pourquoi abandonnons-nous les lois de la République ?
Comment en sommes-nous arrivés à faire ce constat d’échec ?
Oui, nous voudrions un Etat fort ne reculant pas systématiquement devant des minorités, même violentes et agissantes.
Les entrepreneurs ne pourront pas gagner la bataille de l’emploi s’ils n’ont pas confiance et si on ne leur fait pas confiance. Ils ne peuvent manipuler les chiffres du chômage ; ce n’est pas dans leur savoir-faire.
C’est certain, l’entreprise, socle de l’emploi, est intelligente, réactive et audacieuse.
Elle restera debout !
Manuel CANTOS