Innovation, recherche et développement, ou comment le laboratoire départemental remplit ses missions de services au public sur un marché concurrentiel, convoité par de nombreux laboratoires privés dont certains sont de dimension internationale .
Avec un million d’ovins, 450 000 bovins, la plus puissante industrie agroalimentaire de Midi-Pyrénées et un réseau hydrologique riche mais fragile, il y a déjà longtemps que ne pose plus la question de l’utilité d’Aveyron Labo dans le département. Le laboratoire d’analyse est aujourd’hui un formidable outil accrédité et multi-certifié au service de la santé animale, de l’agroalimentaire, de l’eau et de l’environnement. Fort d’un effectif de plus de 80 personnes, Aveyron Labo reçoit ou prélève chaque année quelque 450 000 échantillons en provenance du département et des départements voisins et effectue plus d’un million et demi d’analyses.
Dépistage, aide au diagnostic, suivi sanitaire des cheptels… La santé animale représente a elle seule la moitié de l’activité du laboratoire, qui répond aux grandes campagnes de protection de la santé animale et humaine obligatoires ou volontaires décidées par l’Etat ou les groupements professionnels d’éleveurs. L’activité santé animale fonctionne en trois pôles : la recherche des maladies à prion (ESB, tremblante du mouton…) ; la bactériologie vétérinaire, pour une aide au diagnostic ou l’autopsie d’animaux d’élevage autant que de la faune sauvage ; la sérologie et la biologie moléculaire pour la prophylaxie, l’aide au diagnostic, l’exportation ou l’importation d’animaux ; le génotypage.
« La biologie moléculaire et la génétique sont des techniques nouvelles que nous développons depuis quelques années et qui seront de plus en plus utilisées, explique Roland Brugidou, directeur d’Aveyron Labo. La biologie moléculaire nous permet d’aller chercher l’ADN ou l’ARN des bactéries pour affiner nos diagnostics ; c’est souvent exigé pour l’export des animaux vers certains pays. Quant à la génomique, elle nous permet de développer des outils d’aide à la sélection pour les filières d’élevage. Nous avons d’ailleurs créé une équipe de R&D qui travaille en particulier dans ce domaine-là. » Cette adaptation permanente aux techniques nouvelles, associée à une expertise historique, est la condition sine qua none de la pérennité d’Aveyron Labo, qui voit beaucoup de concurrents privés, dont de grands laboratoires européens, répondre aux appels d’offres. « Nous fonctionnons comme une entreprise privée, sur un marché très concurrentiel », résume le directeur.
L’agroalimentaire représente un quart de l’activité d’Aveyron Labo, au service des industriels ou des des abattoirs autant que des artisans. « Y compris les petits producteurs qui font de la vente directe », précise Roland Brugidou. Aveyron Labo fait la recherche et le dénombrement d’éventuels contaminants microbiologiques dans les produits destinés à l’alimentation humaine, que ce soit dans le cadre de contrôles officiels ou obligatoires ou d’auto-contrôles de production. « Nous pouvons aussi aider un industriel ou un artisan à valider une date limite de consommation de ses produits ; nous répondons aux besoins d’analyse chimique des aliments pour établir les étiquetages nutritionnels obligatoires ; nous faisons également, à la demande de l’Etat, la recherche de molécules interdites telles que les antibiotiques ou les hormones », ajoute le directeur d’Aveyron Labo.
Le laboratoire départemental, enfin, procède à l’analyse des eaux de consommation et de baignade : réseaux publics et privés d’eau potable, eaux des piscines et baignades, eaux des rivières, eaux souterraines à proximité d’installations classées, eaux usées de l’industrie et des stations d’épuration, eaux chaudes sanitaires, eaux thermales… Ces missions représentent 25% de l’activité du laboratoire.
Aveyron Labo, créé en 1967 par le Conseil général, est devenu en 2013 un Groupement d’Intérêt public (GIP) qui réunit le Conseil départemental, la Chambre d’agriculture, la FODSA, la fédération des coopératives agricoles et la fédération des négociants. Le GIP est présidé par Vincent Alazard, le conseiller départemental de Laguiole.
Savoir plus : www.aveyron-labo.com
Bonjour,
Je me permets de vous contacter pour vous solliciter les coordonnées (Mail) du laboratoire Aveyron, service santé animale.
Je vous remercie de donner suite à mon message.
Mes meilleures salutations.
Cordialement.