Avec l’arrivée de la compagnie Volotea, de son Airbus de 150 places et des nombreux aménagements réalisés au cours des dernières semaines sur la plateforme aveyronnaise, l’aéroport de Rodez vise les 135 000 passagers par an.

Christian Tieulié, président de la SAEML AIR 12, et Vincent Meneghetti, directeur général, l’admettent volontiers : « l’aéroport, ces dernières années, vivotait ». Mais ils comptent sur la volonté d’expansion et le dynamisme du nouveau délégataire de la liaison Rodez-Paris, la compagnie espagnole Volotea, retenue par le syndicat mixte (Département, Région, Rodez Agglomération et CCI) fin juillet. « Nous comptons bien passer de 35 000, actuellement, à 135 000 passagers par an, dès 2025 », estime Christian Tieulié. Et, peut-être, approcher les 200 000 à moyen terme, si Volotea confirme sa volonté d’ouvrir de nouvelles liaisons vers le Sud de l’Europe au départ de Rodez.

Pour les usagers de l’aéroport aveyronnais et de la ligne Rodez-Paris Orly, l’arrivée de Volotea va changer essentiellement trois paramètres, à partir de ce lundi 2 septembre : l’heure de départ du premier avion quotidien, qui décollera de Rodez à 6h25 (au lieu de 6h45) et permettra d’être au centre de la capitale à 8h (le nombre et les horaires des autres rotations restent inchangés) ; la politique tarifaire de Volotea, proche de celle des compagnies low cost ; l’utilisation d’un Airbus A319 de 150 places (contre 50, jusqu’à présent). Pour 2025, la compagnie aérienne prévoit d’offrir un total de 178 000 sièges sur environ 1 140 vols.

Pour les gestionnaires de la plateforme aveyronnaise, l’arrivée de Volotea a imposé de réaliser d’importants aménagements en urgence. La capacité de la salle d’embarquement a été portée à 150 personnes ; une salle d’embarquement réservée aux vols internationaux a été créée, ainsi qu’une salle de contrôle des passagers primo-entrants en provenance de l’international, hors Schengen ; le dispositif de traitement des bagages a été optimisé. « La capacité de traitement des passagers au départ de Rodez est désormais de 500 personnes par heure », assure Vincent Meneghetti.

Autre nouveauté que vont remarquer les passagers (et toutes les personnes travaillant sur la plateforme) : le restaurant traditionnel est remplacé par un service de restauration rapide (sandwiches, tartes, pains, viennoiseries, etc) assuré par l’Epi du Rouergue, la boulangerie de Lioujas. « Il est révolu, le temps où l’on venait déjeuner à l’aéroport en regardant décoller les avions », note Christian Tieulié.

La plateforme de Rodez va connaître également d’autres transformations au-delà de l’aérogare. Regourd Maintenance attend la livraison de son premier hangar dans les prochains jours, avant la construction d’un second hall. A terme, 40 personnes y travailleront. Volotéa, de son côté, a choisi de créer une base à Rodez où stationnera l’Airbus A319 et où travailleront jusqu’à 45 personnes auxquelles se joindront les 3 salariés du prestataire italien qui assurera la maintenance de l’avion de Volotea.

« Le syndicat mixte a fait le bon choix car l’avenir de l’aéroport de Rodez était fragile, insiste Christian Tieulié. En se développant et en faisant la preuve de sa capacité d’adaptation, il assure un peu plus sa pérennité. »