L’atelier protégé STS à Decazeville se trouve dans une formidable dynamique de développement qui contraint l’entreprise à se réorganiser sans cesse et à investir beaucoup, pour ne pas laisser passer l’opportunité des nombreuses commandes qui se présentent.

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Il y a un monde entre l’atelier protégé de 1988, dont la poignée de salariés se contentaient de réaliser des câblages pour l’aéronautique, et ce qu’est désormais l’entreprise STS ! Le groupe, STS, doit-on dire désormais, depuis que l’entreprise de Decazeville a racheté le site figeacois de la société Altariva. Société Technic Services (STS) est aujourd’hui une entreprise de production à part entière, réunissant toutes les compétences, depuis la conception jusqu’au contrôle qualité, et spécialisée dans les fabrications en composites, la peinture et l’assemblage de pièces complexes ou critiques pour l’aéronautique, le spatial, le ferroviaire, l’automobile, l’énergie, l’agroalimentaire et, maintenant, le paramédical. Cette spectaculaire évolution, commencée voilà sept ou huit ans, s’est faite sans altérer la vocation sociale première de STS, qui compte encore dans son effectif 80% de personnes avec un handicap.

STS s’est développée, réorganisée, structurée, a élevé le niveau de qualification  de ses personnels, recruté de nouvelles compétences, investi, communiqué tant et si bien qu’elle se trouve aujourd’hui confrontée à une progression qui donne le vertige. « Nous n’avons plus besoin d’aller chercher les contrats, ils viennent à nous tout seuls, raconte Stéphan Mazars, patron de STS. Nous recevons sans cesse des demandes de devis et, si ça continue, nous n’allons plus pouvoir répondre favorablement. Notre développement est tellement important et rapide que nous nous trouvons confrontés à des problèmes  d’organisation, de place et de recrutement. Ce sont des problèmes de riches, certes, mais ce sont de vrais problèmes auxquels nous devons trouver des réponses. Entre le développement organique et le rachat d’Altariva, nous sommes passés de 60 salariés, il y a 3 ans, à 152 aujourd’hui. C’est une toute autre dimension et nous devons apprendre à gérer cela. Heureusement que nos équipes sont motivées ! »

Le chiffre d’affaires de l’entreprise a progressé de 37% en 2014, de 29% en 2015 et progressera encore en 2016 pour atteindre 7,7 M€. Les clients de STS ont pour nom Goodrich, Liebherr, Zodiac Aerospace, APS, Technofan, Ratier Figeac, EDF…

Avantage de ce succès : STS a une visibilité de huit ans sur son carnet de commande, avec des contrats programmes tels que l’Airbus militaire A400M ou l’A350. Cela lui permet d’investir en toute quiétude. Ainsi, l’entreprise vient-elle de racheter à la communauté de communes d’Aubin-Decazeville un bâtiment de 3000 m2, à quelques mètres de son siège. Une fois le local réhabilité, il y sera créé une salle de découpe de matériaux souples et une partie des ateliers trop à l’étroit y sera déplacée. Le parc machines sera lui aussi agrandi et modernisé. STS travaille, avec plusieurs partenaires, sur la mise au point de robots de sablage et de ponçage.

L’entreprise a également acheté un bâtiment à Capdenac, où sera déménagée l’activité d’Altariva (câblage, assemblage, conditionnement pour l’industrie cosmétique…), sous le nouveau nom de Technic Services Industrie. STI, comme STS, emploie une majorité de personnels handicapés. L’investissement à Decazeville est de 2,5 M€, plus 1 M€ à Capdenac. Stéphan Mazars projette la création de 20 emplois supplémentaires dans les 5 prochaines années. Par ailleurs, STS a également en projet la création de son propre centre de formation, afin d’élever encore le niveau de qualification de ses personnels et de palier les difficultés de recrutement.