Les passants connaissent la maison Henry, pâtisserie chocolaterie de renom, à Villefranche de Rouergue. A Noël, les familles commandent les chocolats, les bûches, et y reviennent. A l’Épiphanie, les habitants de la Bastide cherchent l’affriolante galette des rois et y reviennent. L’été, les touristes trouvent les glaces des vacances… et y reviennent. ! C’est ainsi toute l’année, depuis 10 ans exactement.
« J’ai repris l’entreprise familiale il y a 10 ans, le 16 septembre 2005. Je voulais continuer le travail de mes parents ». Christine a 2 ans quand ses parents, des Normands installés à Paris, choisissent de reprendre une affaire. L’opportunité se présente 21, rue Marcellin Fabre à Villefranche de Rouergue. Sa mère est vendeuse, son père est pâtissier. C’est dans le laboratoire, au sous-sol, trois fois grand comme la boutique que Christine Henry fait son apprentissage. La passion l’emmène dans les plus grandes maisons parisiennes : La Maison du Chocolat, Dalloyau et Jean Paul Hévin (Meilleur Ouvrier de France). Cinq ans de perfectionnement aux grandes techniques du travail du chocolat et le brevet de maîtrise en poche, Christine Henry exerce comme chef pâtissier encore pendant 15 ans, toujours à Paris, avec parfois sept ouvriers sous sa responsabilité.
Le métier repose sur deux mots : qualité et précision. Quinze manipulations, a minima, sont nécessaires pour faire les bonbons au chocolat. La maître chocolatier fond, table, fait la mise au point des températures. Chaque degré compte. Le praliné est élaboré par ses soins avec amandes et noisettes, tout comme la ganache, sans ajout de sucre. Christine Henry choisit sa matière première, le chocolat, dans les meilleures maisons, avec une préférence pour les fèves du Vénézuela.
Derrière son comptoir, Christine reçoit les parents pour les commandes des gâteaux d’anniversaire, les fins gourmets pour une sélection de bonbons au chocolat ou les adeptes des macarons aux teintes pastel. « Je ne peux plus me passer de ce contact avec mes clients. J’aime leur parler de mes fabrications, des ingrédients que j’ai choisis. Je connais leurs goûts, même les allergies des enfants et je les conseille. » Christine Henry s’épanouit à la maison mère.
Du beau commerce de ses parents, Christine Henry a tout conservé. Les fameuses tartes aux fruits de son père s’exposent généreusement dans la vitrine et les nombreuses variétés de thé de sa mère ornent encore les étagères. C’est finement et intelligemment que mademoiselle Henry a apporté sa touche personnelle. Elle s’impose aujourd’hui avec ses spécialités et sa modernité : son site internet, la vente en ligne et surtout sa marque « CHRISTINE ». Le prénom en lettres majuscules, inscrit sur des étiquettes dorées, accroche le regard sur les ballotins, les assiettes de bris de chocolat à la casse de sa confection ou les sachets de guimauve. « Je voulais me faire un prénom en succédant à mon père ».
Les accros vont chez Henry, certes, mais surtout chez Christine.
Co.L.
Savoir plus : henry-passionchocolat.com