La société Porc Montagne a vingt ans et elle est le symbole d’une alchimie réussie entre le travail des éleveurs sur le terrain et l’industrialisation nécessaire de leurs produits, qui crée un système rationnel de valorisation, de la ferme à la commercialisation, en passant par la transformation.
Porc Montagne est cet outil industriel d’abattage et de découpe dont le groupe coopératif Alliance Porci d’Oc s’est doté en 1994. La société Porc montagne, qui mise beaucoup sur les notions de territoire et d’authenticité, s’est ensuite développée au sud d’une ligne Bordeaux-Lyon, en signant des partenariats commerciaux avec de nombreuses enseignes nationales, ce qui permet aujourd’hui la distribution des viandes fraîches au sein des régions Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon et Paca. Pour ce qui est des charcuteries sèches ou cuites, des liens ont été noués avec des opérateurs spécialisés, implantés dans les bassins de l’Adour, de Lacaune, en Auvergne, dans la région lyonnaise, et, bien sûr, en Aveyron.
Pour cela une structure pyramidale a été mise en place, partant des éleveurs jusqu’au stade ultime de la proposition d’un produit fini au client. Les différentes étapes (abattage, découpe, élaboration, transformation, commercialisation) sont conduites par plusieurs sociétés acquises ou créées par le groupe, telles le site d’élevage Le Porc du Maynié, en Aveyron, ou la Société Roussaly à Lacaune, d’autres dans le Périgord, ou encore la charcuterie Cance à Villeneuve d’Aveyron.
Tout cela a permis de construire un ensemble particulièrement homogène et cohérent, où, d’un bout à l’autre de la chaine, on pratique ce que le directeur général du groupe, Serge Clamagirand, définit comme étant « une politique ambitieuse de gestion des compétences ». Les équipes de salariés se forment régulièrement et ce, dans le cadre d’un plan annuel de formation professionnelle continue bâti autour de quatre axes : les compétences techniques, la sécurité, la mise à jour des connaissances liées aux expertises fonctionnelles, le développement personnel.
En amont de la filière, le président de la coopérative Norbert Pradalier rappelle les services apportés aux éleveurs : un service environnement (réalisation des dossiers de mises aux normes, suivi de la gestion des effluents d’élevage, diagnostic de performance énergétique…), un service conseil en bâtiment (qui suit une quinzaine de projets par an), un service génétique qui sécurise les aspects qualité de la viande, un suivi sanitaire rigoureux, un appui technique et économique dans la gestion des élevages.
« La réussite de nos entreprises est liée à la détermination et à la capacité des gens à se donner les moyens d’atteindre un objectif » précise encore Serge Clamagirand. « Je fais confiance aux équipes. Nous jouons à la fois sur l’innovation et l’augmentation des volumes, et nous allons donc continuer à nous développer à notrerythme et en fonction du marché visé. C’est-à-dire sur une progression de deux à quatre pour cent par an ».