L’entreprise Meljac, créée à Paris par un Aveyronnais, est aujourd’hui un leader mondial des appareillages électriques très haut de gamme. André Bousquet, son fondateur, souhaite revenir créer une usine au pays de ses origines.
L’histoire de ces Aveyronnais partis à Paris faire fortune dans la limonade et la brasserie est connue de tous. Plus étonnante est la réussite d’André Bousquet, dont l’entreprise installée à Paris porte le nom de sa commune d’origine, Meljac, et qui est devenu synonyme, à travers le monde entier, de design et technologie haut de gamme. Car André Bousquet ne vend ni café, ni bière, ni côte de bœuf d’Aubrac ; il conçoit et fabrique des appareillages électriques (interrupteurs, prises, thermostats, sonnettes, interphones, etc) haut de gamme. Très haut de gamme. Meljac associe matériaux nobles, design épuré et haute technologie pour faire de chacun de ses produits un petit chef-d’œuvre qui viendra prendre place ici dans un palace, ailleurs dans un palais ou une grande maison du luxe.
André Bousquet a quitté son Aveyron natal à la fin des années soixante-dix pour aller travailler à Paris dans une entreprise d’électricité. « J’ai pu constater que l’offre d’appareillages électriques disponibles sur le marché était plutôt ordinaire, avec des matériaux bas de gamme, comme le plastique », raconte-t-il. C’est là qu’il a décidé de créer sa propre entreprise, en 1995, avec la volonté de proposer une nouvelle gamme d’interrupteurs en laiton. « Mais le métal avait été banni des appareillages électriques pour des raisons de sécurité, rappelle-t-il. J’ai donc du faire tout le parcours administratif et réglementaire pour obtenir l’homologation de mes produits. » Cette idée deviendra une obstination et son obstination fera sa réussite.
Au début, Meljac ne compte aucun salarié. André Bousquet, seul, conçoit les appareils qu’il fait fabriquer à des sous-traitants. En décembre 1999, la tempête fait tomber sur son toit le seul arbre de la rue. André Bousquet y voit probablement un signe du destin et fait surélever la toiture pour aménager un petit atelier. Meljac commence a être connu des prescripteurs qui intègrent ses appareillages électriques à leur projets les plus prestigieux. En 2001, il doit agrandir son atelier. En 2005, il doit déménager pour s’agrandir encore ; et en 2010, c’est une usine sur-mesure qu’il doit faire construire à côté de Paris. Désormais, Meljac maîtrise toutes les phases d’élaboration de ses produits, conformément à la volonté d’André Bousquet : fabrications à la main, étude, usinage, pose d’inserts, finitions, gravage, traitement des surfaces, conditionnement… C’est la marque de fabrique Meljac, qui est aujourd’hui reconnue dans le monde entier, au rang des produits de luxe à la française. Meljac n’utilise que des matériaux nobles (laiton, cuivre, inox, aluminium, bronze, verre, bois, cuir…), les meilleurs composants électroniques et un design inspiré des années trente, avec, en particulier, le levier « goutte d’eau ». La dernière innovation de la marque est un interrupteur sans contact : une petite cavité équipée de leds, dans laquelle on présente son doigt. Depuis peu, aussi, Meljac conçoit et fabrique des lampes à poser. Ses appareils équipent tous les plus grands palaces du monde, de Paris à Pékin, du Golfe à Venise, des palais, des châteaux et des monuments, les grandes maisons du luxe (Boucheron, Van Cleef et Arpels, Rolex, Hermès, Chanel, Dolce & Gabbana…)
L’entreprise réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 6,5M€ et emploie 65 employés répartis sur les deux sites de productions de la région parisienne. Dix pour cent d’entre eux travaillent au département recherche et développement, l’une des forces de l’entreprise. « Compte tenu de notre position sur le marché, nous pouvons envisager une progression jusqu’à 150 à 200 salariés dans 10 ans », assure André Bouquet. Le vœu de l’Aveyronnais serait de réaliser cette croissance en Aveyron. C’est pourquoi il a en projet de construire une nouvelle usine à Bozouls.
Savoir plus : www.meljac.fr
BRAVO A LUI…. MAIS… j’espère que les élus assureront la résistance pour qu’il ne dénature pas un coin du causse comtal…. Dominique Reynié a dit que notre patrimoine c’était aussi nos espaces verts. Il y a assez de zones artisanales ou industrielles non occupées….