L’entreprise primauboise de produits surgelés mise sur de nouveaux outils numériques pour continuer à se développer sur un marché désormais très segmenté et où les habitudes changent sensiblement.
Même si elle a pris la succession de son père à la tête de Geldoc en 2009, Christine Muller n’exerce pas tout à fait le même métier que son prédécesseur. Certes, Geldoc vend toujours des produits surgelés aux professionnels de la restauration du Sud Massif Central, mais le marché s’est segmenté, les habitudes des consommateurs ont amené les restaurateurs à leur faire de nouvelles offres, le nombre de références (3 000 aujourd’hui) s’est multiplié. Bref, le métier s’est complexifié. Pour rester performante, l’entreprise a donc choisi, dès 2012, d’ouvrir un vaste chantier de transformation de son système d’information. « Nous avions besoin d’un nouveau logiciel métier, nous en avons profité pour tout changer : le matériel et les process », résume Christine Muller. Le chantier a duré deux ans, au cours desquels Geldoc a remédié à tous les problèmes qui entravaient son efficacité : les commerciaux sont désormais connectés en permanence avec le siège, ont accès à l’état du stock, peuvent recevoir l’information en temps réel… L’entreprise dispose également aujourd’hui de données statistiques fiables et actualisée en permanence pour mieux piloter l’activité. Geldoc a établit un lien efficace avec Relais d’Or, sa centrale d’achat. Elle a mis en place un système de préparation vocale des commandes. Le déploiement de ces nouveaux outils numériques a beaucoup bouleversé les habitudes de travail des équipes, qui ont dû établir de nouvelles fiches produits plus rigoureuses, améliorer le rangement des chambres froides, travailler sur la logistique… « Nous avons vécu une année difficile pendant laquelle nous sommes passés d’une intelligence humaine à une intelligence artificielle qui exige plus de rigueur, explique Christine Muller. Mais nous avons réussi. La communication entre les hommes, les sites et les process a été établie avec succès. Cela a beaucoup amélioré les performances et la rentabilité de l’entreprise. »
Mon Aveyron
Cela a aussi donné des idées nouvelles à Christine Muller. Il y a quelque temps, Geldoc avait créé « Au cœur et encore le goût du terroir », une gamme de produits régionaux frais et surgelés destinés aux professionnels et bénéficiant d’une communication et d’une commercialisation particulières. Devant le succès de cette nouvelle marque, la chef d’entreprise, épaulée par Florent Béteille, a choisi d’en décliner une version grand public, avec une gamme de produits aveyronnais vendus sur internet, « Mon Aveyron, l’Aveyron à ma façon ». Charcuterie, viandes, fromages, foies gras, plats cuisinés, épicerie, vins et boissons, arts de la table sont fournis exclusivement par des producteurs et fabricants aveyronnais. Pour l’heure, Mon Aveyron se fournit parmi l’offre déjà existante sur le marché. « Mais, à terme, nous souhaitons mettre au point avec nos fournisseurs des produits exclusifs qui viendront enrichir la gamme », précise Christine Muller.
Le nouveau site de vente Mon Aveyron a été mis en service début avril et enregistre déjà ses premières commandes. Les produits sont livrés partout en France et en Europe ou peuvent être retirés sur le site de La Primaube. Cette nouvelle activité de vente aux particuliers par internet a fait l’objet de la création d’une entité indépendante, la SARL L’Aveyron à ma façon.
Geldoc est présent dans six départements, et compte trois sites principaux à La Primaube, Clermont-Ferrand et Aurillac. L’entreprise commercialise des produits surgelés (45% de son activité), des produits frais (25%), des glaces (20%) et de l’épicerie (10%). Elle emploie 38 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 15M€.
Savoir plus : www.monaveyron.fr