Depuis près de 60 ans, l’entreprise de Naucelle prépare et sauvegarde une spécialité qui a longtemps eu du mal à percer le cercle des Aveyronnais d’ici ou d’ailleurs. Jusqu’à ces dernières années.
Des Aveyronnais attachés à la cuisine de leur terroir, une recette préservée depuis plus d’un demi-siècle, trois générations de Savy, un outil de production moderne et performant, une politique commerciale construite sur un produit chargé d’histoire et de sens. Il y a là tous les ingrédients de la réussite de La Naucelloise, entreprise artisanale de conserverie qui permet aux gourmets de tous horizons de découvrir le péché mignon des Aveyronnais : le tripou.
La Naucelloise tient son appellation du nom de son fondateur, boucher-charcutier à Naucelle, qui obtint en 1966 le Premier Grand Prix National toutes catégories du meilleur tripou, jugé et décerné par la Tripière d’Or de Normandie. Dès lors, Charles Savy s’appliqua à mettre au point l’apertisation en boîtes et en bocaux de son tripou et développa toute une gamme de produits gastronomiques régionaux dans les locaux de l’atelier familial. En 1972, alors âgé de 65 ans, il abandonna son affaire pour se consacrer essentiellement à la confection des tripous, dans des locaux neufs et fonctionnels : la conserverie La Naucelloise était née.
En 1989, à Naucelle-Gare, en bordure de la RN88, l’entreprise s’installa dans de nouveau locaux, agréés C.E.E. sur une surface de 2 400 m². Depuis, Léo Savy, fils du fondateur, et Charles Pierre Savy, son petit-fils, n’ont eu de cesse de moderniser l’entreprise, sans jamais faire la moindre concession à la recette et à la tradition. Les spécialités de La Naucelloise sont toujours préparées de façon artisanale, par une trentaine de personnes qui les confectionnent à la main. Mais le tripou,
produit qui représente 70% de la production, n’est plus seul à figurer au catalogue de l’entreprise. Tripous et jambonneaux certifiés bio, soupe au fromage et choux farcis, pâtés et autres jambonneau au genièvre constituent désormais la gamme de la conserverie, que l’on trouve dans le commerce et sur internet sous la marque La Maison Charles Savy. La Naucelloise est parvenue à faire sortir ce plat typiquement aveyronnais des limites de son terroir naturel. A Paris, autre terre aveyronnaise, ou plus loin encore, à Taiwan, Tahiti, Andorre, des gourmets savourent cette paupiette de panse de veau avec le même plaisir qu’à Rodez ou Naucelle. La Maison Charles Savy est labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, marque de reconnaissance de l’Etat mise en place pour distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
En savoir plus : www.lanaucelloise.fr