Le petit musée de Goutrens, entièrement consacré au cinéaste Georges Rouquier, donne l’occasion à ses visiteurs de constater que l’auteur de Farrebique et Biquefarre a réalisé bien d’autres œuvres de fiction ou documentaires
A l’espace Georges-Rouquier, on vient tout à la fois remonter le temps, plonger dans ses racines et prendre une leçon de cinéma. Pas mal pour un si modeste musée géré par une association. Le lieu, inauguré en 2011, s’attache à présenter l’ensemble de l’œuvre de celui qui est considéré comme « le père du documentaire français », surtout connu en Aveyron pour avoir tourné à Goutrens Farrebique, en 1946, puis Biquefarre, en 1983. Farrebique, qui présentait la vie quotidienne, au fil des saisons, d’une famille de paysans rouergats, a été une œuvre fondatrice d’une école du documentaire français, dont la reconnaissance et la notoriété ont très largement dépassé les limites de l’Aveyron. Grand Prix international de la critique à Cannes, primé à Venise et à Rome, Farrebique a été salué et étudié par les cinéastes du monde entier. Biquefarre a été Grand Prix spécial du jury au festival de Venise.
Mais Georges Rouquier n’a pas fait que Farrebique et Biquefarre. Le musée de Goutrens en apporte la claire démonstration dans ses 250 m2 de salles, sa frise de 40 mètres de long en forme de pellicule et ses 58 minutes d’extraits de film présentés sur 12 écrans. On y découvre que le cinéaste, né en 1909 dans l’Hérault et mort en 1989 à Paris, a réalisé de nombreuses œuvres documentaires ou de fiction qui présentent un intérêt cinématographique et ethnographique comparable à celui de Farrebique et Biquefarre.
Georges Rouquier est le réalisateur de 23 films, courts et longs métrages, documentaires (Vendanges, Le Tonnelier, L’œuvre scientifique de Louis Pasteur, Arthur Honegger, Lourdes et ses lumières, Le Maréchal ferrant…) et fictions (Farrebique, Sang et lumières, avec Daniel Gélin et Zsa Zsa Gabor, SOS Noronha, avec Jean Marais, Biquefarre…)
Le cinéaste a également été acteur. Il a joué dans Madrin, de Jean-Paul Le Chanois, Jeff, de Jean Herman, avec Alain Delon, Z, de Costa Gavras, avec Yves Montand, L’amour nu, de Yannick Bellon, avec Marlène Jobert…
L’Espace Georges-Rouquier est ouvert tous les jours sauf le lundi en juillet et août, de 14h à 19h (le matin sur rendez-vous pour les groupes. En avril, mai, juin, septembre, octobre : de 14h à 18h tous les jours sauf le lundi et le mardi. Fermeture en janvier et décembre.
En savoir plus : www.espacegeorgesrouquier.fr