La nouvelle préfète de l’Aveyron a pris ses fonctions le 2 janvier, quelques heures après le départ de son prédécesseur, Louis Laugier.
Catherine Sarlandie de La Robertie se définit elle-même comme une femme d’action et fait montre, en effet, d’un belle énergie. A peine arrivée en Aveyron, dès le lendemain du jour de l’An, elle s’est mise au travail, allant d’emblée à la rencontre des forces vives qui font la vie du département. « C’est ma méthode, dit-elle : écouter pour comprendre et ensuite prendre les bonnes décisions. Avant d’arbitrer les dossiers difficiles qui m’attendent, je vais prendre le temps de rencontrer les gens et de comprendre les situations. »
Une méthode que la nouvelle préfète de l’Aveyron n’a encore jamais eu l’occasion d’éprouver dans de telles fonctions de terrain. La carrière de Catherine de La Robertie, professeure, est toute entière tournée vers l’université (Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et la recherche. Elle est spécialiste de stratégie internationale, d’intelligence économique, de stratégie et d’économie d’entreprise. Polyglotte, elle est également spécialiste de défense et a été enseignante détachée à l’école militaire Saint-Cyr. Elle a également été rectrice de l’académie de Caen entre 2010 et 2012.
Symbole de l’ouverture de l’administration à la société civile, voulue par Emmanuel Macron, Catherine de La Robertie dit avoir hâte de découvrir le département de l’Aveyron, « connu par delà ses frontières pour ses sites, son patrimoine, sa gastronomie » et avec lequel elle dit partager « de belles valeurs : celles du travail et de la parole donnée ».
La nouvelle préfète dit vouloir défendre cette qualité de vie. « Et sans la sécurité, les autres libertés ne sont que des concepts, des mots creux », ajoute-t-elle. « L’Aveyron est reconnu de tout temps comme une terre d’entrepreneurs. L’esprit d’entreprendre va bien au-delà de l’esprit d’entreprise. Ma volonté est d’être entrepreneur de l’Etat, c’est-à-dire être une force de transformation par l’action sur le terrain. » Catherine de La Robertie souhaite, en particulier, insuffler cet esprit d’entreprendre chez tous les Aveyronnais, au premier rang desquels les jeunes, afin que chacun d’eux devienne employable. « L’employabilité, c’est la capacité de chacun à se renouveler et à s’adapter à de nouveaux métiers », précise-t-elle.